Marija, expulsée, a dû rentrer en Serbie

La Serbe, qui vivait depuis plus de deux ans à Sargans (SG) avant d’être expulsée mi-février, a dû définitivement quitter le Liechtenstein. Son visa d’un mois a expiré parce qu’elle n’a pas remis à temps certains documents aux autorités.

«C’est vraiment chi*** que ça n’ait de nouveau pas fonctionné, juste à cause de quelques documents!» Armin Kekic, l’ancien entraîneur de football de Marija Milunovic (lire encadré), est tout sauf content de la tournure qu’a pris l’affaire de la jeune Serbe de 18 ans. Interrogé par Radio L, il confirme que la jeune femme a définitivement dû quitter la principauté du Liechtenstein, où une famille lui avait pourtant proposé un poste d’un an en tant que fille au pair. Selon lui, elle se trouve à l’étranger depuis lundi. En début de semaine, Marija a en effet posté une photo sur Facebook indiquant qu’elle se rendait en avion dans la ville serbe de Krusevac.

L’affaire Marija

Le 13 février, la police est allée chercher la Serbe de 18 ans au domicile de sa mère à Sargans (SG). Un jour plus tard, elle a été expulsée dans son pays d’origine. Marija était venue rejoindre sa mère en Suisse, en été 2014. Elle n’avait jamais obtenu d’autorisation de séjour parce que sa maman a dépassé les délais prescrits par la loi pour déposer une demande de regroupement familial. Elle aurait dû commencer cet été un apprentissage à l’hôpital cantonal de Glaris. Mais comme elle ne disposait pas de l’autorisation nécessaire, l’Office des migrations saint-gallois a décidé de l’expulser.

Un malentendu avec la famille

Armin Kekic raconte qu’il s’est battu durant six mois pour la jeune femme et qu’elle a obtenu le poste au Liechtenstein grâce à lui. Selon l’entraîneur, il y a eu un malentendu avec la famille qui devait engager Marija. «Comme le poste proposé était d’une durée d’une année, la famille pensait qu’elle avait un an pour remettre tous les documents nécessaires aux autorités.»

Armin Kekic se dit déçu et regrette le manque de reconnaissance à son égard: «La mère de Marija ne m’a jamais dit merci pour tout ce que j’ai fait. J’ai pourtant délaissé ma femme et mon fils pour aider sa fille. Je laisse désormais Marija se débouiller seule. Elle a 18 ans.»

Pas de prise de position

Les efforts de nos collègues de «20 Minuten» pour contacter Marija, sa mère Svetlana ainsi que la famille liechtensteinoise sont restés vains. Urs Bertschinger, l’avocat de Marija, n’a lui non plus pas voulu faire de déclaration.

(air/ofu)

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