Après 60 000 km à vélo, le Breton continue son tour du monde

Depuis 2012, Loïc Kerouanton réalise un tour du monde à vélo. Après une pause bien méritée à Quimper, il repart fin mai, direction la Serbie, l’Asie, puis l’Amérique.

Loïc Kerouanton a entamé son tour du monde à vélo en août 2012, au départ de Berlin et en direction de l’Est, vers la République Tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, l’Italie… Après avoir réalisé 60 000 km et être passé aussi en Norvège, au Danemark, en Grèce… le Breton est retourné sur ses terres, à Quimper (Finistère). Mais pas pour longtemps. Côté Quimper rapporte que le cycliste va bientôt reprendre la route, fin mai 2017. Destination la Serbie.

Des rencontres et des moments de solitude

Le jeune homme de 29 ans, boulanger de formation, s’est déjà rendu en Serbie, où il a laissé son vélo en décembre 2016.

« En Serbie, j’ai rencontré des gens formidables qui m’ont fait découvrir leur pays et complètement intégré. Résultat : j’ai passé deux mois et demi chez eux. Il était trop tard dans la saison pour poursuivre mon périple. J’aurais dû traverser en plein hiver la Turquie ».

La Serbie Vojvodine

« Welcome in Serbia. Voila un pays extraordinaire. C’est le premier juillet que j’y entre et autant dire que c’est ici et nul par ailleurs que le dépaysement commence. La guerre a laisse des traces, dans les esprits comme dans les infrastructures et le pays semble parfois dans l’attente d’un nouveau souffle. Le salaire moyen permet a peine de survivre et les maisons abritent souvent plusieurs générations de la meme famille. Les tensions religieuses je ne les voient pas ici, les gens vivent en paix sans vraiment pouvoir ce soucier du lendemain. Ce pays souffre aussi d’une mauvaise presse et je ne compte plus les personnes qui me l’ont déconseillé… grave erreur, je vis ici des moments incroyables et croises tout les jours des personnes extraordinaire qui marqueront a jamais ce voyage.

Je passe la frontière près de Sombor, une ville intéressante pour ses monuments et marquante par ses rencontres (détails dans le récit en fin d’article), trente kilomètres supplémentaire et c’est une invitation formidable de cinq jours dans un petit village ou je découvre la vie des Serbes de Vojvodine et leurs amour de la bière . Je finis par quitter mes nouveaux amis avec la promesse de revenir un jour. Soixante quatre kilomètres plus loin me voila aux portes de Novi Sad, l’une des plus grande ville du pays, trois cent mètres après le panneau d’entree de la ville nouvelle invitation a une bière puis une autre et me revoilà héberger. C’est le lendemain matin que je fais la rencontre de Dehan, amis des gens rencontre hier, qui propose de me conduir a son ranch de motards a quelques kilomètres de la ville. Je suis sa moto durant une heure a travers Novi Sad pour finalement arriver a ce ranch ou je vais rester durant une semaine, d’abord pour visiter la ville et la forteresse Petrovaradin puis pour un festival de musique du nom d’OKP (vingt cinq groupes en trois jours), les rencontres incroyables vont ce multiplier, grecs, Polonais, Suedois, Neerlandais, Russes et même Japonais. Je quitte Novi Sad avec beaucoup d’emotions en direction de Srem Mitrovica et de la Bosnie. Quelques invitations supplémentaire, ici dans un bar, la dans un stade de foot dont je suis maintenant membre a vie. Je passe la frontière de Bosnie après deux cent kilomètres et deux semaines en Vojvodine… un hymne a la lenteur et a la joie de vivre ».

Un jour de Serbie

« J’entre dans Sombor vingt minutes après avoir quitte le jardin ou j’ai dormi. Les premiers kilomètres a l’entree de la ville sont un peu complique et je décide de m’arreter dans ce qui ressemble a minuscule bar seulement signale par une porte ouverte et une table en extérieur posée sur des gravats. J’y entre, salut chaleureusement tout le monde et comme lus dans mon guide, demande un café en Serbe, surprise, les premiers mots que j’entends sont anglais, la vielle dame propriétaire de l’echoppe parle cette langue grâce a ses frères et soeurs parti habiter au Royaume Uni. Je déguste mon café turc en terrasse sur gravats et c’est en partant que j’entends méme quelques mots de français. Un kilomètre en direction du centre ville et un cyclotouriste m’interpel, il est français et m’invite immédiatement a boire un café, il est neuf heure et le moins que l’on puisse dire c’est que comme souvent mes plans vont changer car discuter avec ce nouvel ami prends du temps et nous nous quitterons seulement vers seize heures, mais avant cela parlons donc de lui : ancien hippie sur les routes de Katmandou il y a plus quarante ans, avant tour du monde dans la marine, après alpiniste, trekeur, organisateur de voyage, routard en Afrique, employé dans un kibbutz, testeur de l’Ayahuasca, membre d’expeditions dans les Andes, ami de Compay Segundo, accidente a vélo en Autriche a la limite de la mort… et voyageur a vélo. Autant dire qu’un seul café n’a pas suffit, en tout trois cappucino puis un repas autour d’une bière. Durant notre longue conversation nous croisons la route d’un couple de français en tandem,voyage d’une dizaine de jours, ma route croise aussi celle de Maria … le genre de sourire qui vous fait douter de la nécessité de partir. Il est déjà seize heure donc lorsque je quitte mon nouvel ami et ses vies multiples, Maria et son sourire magique, Sombor et ses monuments, il fait beau et chaud, la route est belle, direction le sud. Je quitte vite la nationale pour m’enfoncer dans les terres, un premier village un peu défraîchi puis un second, je tombe sans le vouloir sur un panneau indiquant le stade, ce soir pas de demandes, la journée a été intense. Près du stade et a deux pas d’un lac j’appercois une échoppe et quelques personnes attablées et alors que j’y demande la possibilité de poser ma tente dans les environs la bière revient. La soirée vas durer longtemps, Marco, Georgio et leurs bande m’invitent ce soir a boire avec eux, demain je suis officiellement l’invite de leurs fête de village, encore un moment intense en perspective ».

Sud Serbie

« Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas écris, l’intensité de mon voyage m’éloigne souvent de la machine. Petit retour en arrière vers le mois d’août 2016 ou je retrouve avec plaisir le « pays-coup de cœur » de cette année : la Serbie et si ma traversé de la Vojvodine (partie nord du pays) avait déjà été très lente ce n’est rien en comparaison des presque trois mois qui m’ont été nécessaire pour parcourir 400 kilomètres dans le sud du pays. L’histoire recommence après la frontière dans la petite ville de Mokra gora village rendu célèbre par Emir kusturica qui y a note-ment créé un festival du cinéma ,,,, quelques cols plus tard et je conclus ma première journée dans le sud de la Serbie dans la maison de Svechko, lui, ses amis et sa famille m’offrent quelques jours mémorable, je poursuis vers le festival de Guca, célébration de la musique serbe. Le climat du mois d’Aout me réserve des surprises et je dois parfois poussé le vélo dans vingt centimètres d’eau, heureusement les invitations ce succèdent et chacune est propices à de nouvelles aventures, la je dors sous le porche d’une mairie, ici dans le salon d’une famille chaleureuse, ou bien encore sur la terrasse d’un restaurant. Et c’est aprés avoir pris le temps de visiter quelques villes (Uzice, Kralevo, Krusevac, Nis…) et alors que j’atteins preque la frontière de la Macédoine je suis de nouveau invité, cette fois pour la plus longue pause jamais faite dans un pays étranger, en tout plus de deux mois dans un même village (récit en fin d’article). Je quitte finalement la Serbie à la fin du mois d’Octobre avec des plans complètement différent. L’hiver approche et les cols turc que je pensai traverser en automne sont maintenant fermés et c’est encore grâce à mes amis Serbes que la situation s’arrange, il me proposent de garder mon vélo pour rentrer en France pour les fêtes de Noël et de revenir a la fin de la saison avec des températures plus clémentes, Rendez vous à la fin du mois de Novembre dans ce village, d’ici la je roulerai en Macédoine et en Grèce ; Aller et retour… »

Vladicin Han. Serbie

« Il est de ces endroits particuliers qui marque, Vladicin Han en fait parti, une simple invitation à un café tardif, alors que je me dirigeais vers un carré de pelouse pour poser ma tente, et tout change. Deux mois et deux semaines dans la maison de Dejan, avec lui je rencontre tout les jours de nouvelles têtes et d’aventures en fêtes improbable ce forge une amitié certaine. Il me fait découvrir les trésors de sa région, montagnes, lac d’altitude, m’invite au mariage d’un ami, me fait goûter les plats traditionnels Serbe, chaque jours est propice à quelques gorgés de rackia que nous partageons avec le reste de la bande, Milan, Veja, Peja, Stephan, Sashka, Bucky et les autres… » Intensité incroyable Merci les amis…

Après cinq années de voyage et de rencontres, le voyageur accumule les souvenirs les plus heureux.

« J’ai fait de fabuleuses rencontres et vu des paysages extraordinaires comme les îles Lofoten, le Cap Ténére en Grèce qui est complètement désertique. Les monastères de Bucovine en Roumanie sont de toute beauté ».

Le cycliste reconnaît toutefois que son périple n’est pas toujours simple :

« Il ne faut pas oublier que je passe 90% de mon temps sur un vélo, à esquiver les camions sur des routes en piteux état. Et puis, le choc culturel peut être très violent. Mes deux mois en Norvège ont été très très longs. J’ai dû discuter avec cinq Norvégiens au total. Les beaux paysages sont insuffisants dans ce cas-là ».

Asie, Nouvelle-Zélande, Amériques

Sa pause en famille a été l’occasion de recharger les batteries, pour mieux repartir. Fin mai, il va enfourcher à nouveau son vélo de 30 kg, sacoches comprises, et partir de la Serbie, pour la Turquie, l’Iran… avant de mettre le cap sur l’Inde et l’Asie du Sud-Est, puis la Nouvelle-Zélande.

Il changera ensuite de continent et compte traverser toute l’Amérique, du Nord au Sud… Un sacré périple, que le Quimpérois partage sur son blog, avant de revenir, il l’assure, à la « vie normale », en Bretagne.

sources : actu.fr et cyclo-voyageur

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